Arnaques photovoltaïques : comprendre, agir et obtenir réparation

Le photovoltaïque connaît en France un succès grandissant. Produire sa propre électricité, réduire sa facture d’énergie, contribuer à la transition écologique : les arguments sont convaincants. Plus de 700 000 foyers ont déjà franchi le pas.

Mais derrière cette opportunité énergétique se cache une réalité beaucoup moins vertueuse : un nombre croissant de consommateurs se retrouvent piégés par des installateurs peu scrupuleux, des tarifs surfacturés et des crédits opaques. Dans certains cas, l’entreprise disparaît peu après l’installation, laissant la victime seule face à plusieurs dizaines de milliers d’euros de remboursements… pour un système inefficace, sous-dimensionné ou même inutilisable.

Pour beaucoup, le sentiment est le même : être coincé, sans solution. Pourtant, des recours existent. Encore faut-il connaître les bonnes démarches, comprendre leurs limites et savoir lesquelles mènent réellement à un résultat.

Pourquoi les victimes cherchent-elles un recours ?

L’arnaque suit presque toujours la même logique :

  1. Un commercial démarche à domicile avec un discours convaincant.
  2. Il promet une rentabilité rapide et d’importantes aides publiques.
  3. On pousse le client à signer immédiatement, sans délai de réflexion réel.
  4. Un crédit affecté est mis en place pour régler l’installation.
  5. L’installation est incomplète, sous-performante ou mal réalisée.
  6. L’entreprise disparaît ou refuse d’intervenir.
  7. Le consommateur reste seul face à la banque.

Le résultat : une charge financière importante, sans économie en retour.
Et un fort sentiment d’impuissance.

Un impact financier… mais aussi psychologique

Un crédit de 20 000 € sur 10 ou 15 ans représente des mensualités lourdes pour un foyer moyen. Lorsque l’installation ne produit pas les économies promises, ce crédit devient un fardeau qui déséquilibre le budget. Certaines victimes cumulent même un second prêt, aggravant la situation.

À cela s’ajoute un choc moral : se sentir trompé, honteux parfois, ou dépassé face aux démarches. De nombreux consommateurs décrivent une perte de sommeil, du stress permanent et des tensions familiales.

Les victimes les plus ciblées

Certaines catégories sont particulièrement visées par ces pratiques :

  • Les personnes âgées, plus enclines à faire confiance au discours commercial.
  • Les ménages modestes, attirés par l’argument des économies immédiates.
  • Les habitants de zones rurales, moins habitués à vérifier les informations en ligne.
  • Les jeunes propriétaires désireux d’investir “écolo” rapidement.

Les recours amiables : une étape nécessaire, mais rarement suffisante

Avant toute action judiciaire, plusieurs démarches doivent être engagées :

La mise en demeure

Elle permet d’exiger une correction des défauts ou une annulation du contrat. Même si l’entreprise ne répond pas, elle constitue une preuve essentielle pour la suite.

La contestation du crédit

Le consommateur peut informer la banque que la prestation est irrégulière. En pratique, les banques n’acceptent presque jamais une annulation spontanée, mais cette étape prépare le terrain pour la justice.

Associations et médiation

Elles peuvent accompagner, mais les médiations aboutissent rarement lorsque la banque ou l’installateur refuse tout dialogue.

Bilan : utile pour constituer le dossier, mais rarement décisif pour obtenir réparation.

Le recours judiciaire : la solution la plus efficace

C’est dans le cadre judiciaire que les victimes obtiennent réellement gain de cause.

Les tribunaux annulent régulièrement des contrats et des crédits lorsque :

  • l’information fournie était trompeuse,
  • la rentabilité était surévaluée,
  • l’installation est défectueuse ou incomplète,
  • la banque a financé sans contrôle suffisant.

La loi protège les consommateurs, notamment via :

  • l’article L.221-18 (rétractation en vente à domicile),
  • l’article L.312-55 (annulation du crédit affecté si la vente est irrégulière).

Les juges peuvent :

  • suspendre les mensualités,
  • annuler le contrat de crédit,
  • ordonner des remboursements,
  • condamner la banque ou l’installateur à indemnisation.

Agir seul… ou être accompagné ?

Il est possible de commencer seul (lettres, médiation). Mais face aux banques et à leur service juridique, la probabilité de succès diminue fortement.

Avec un accompagnement spécialisé :

  • Les arguments sont structurés juridiquement.
  • Les calculs financiers sont incontestables.
  • Les vices de procédure sont relevés.
  • Le dossier est crédible devant un juge.

C’est ce qui fait la différence entre un dossier qui échoue et un dossier qui aboutit.

Conclusion

Être victime d’une arnaque photovoltaïque n’est pas une fatalité. Les recours amiables permettent de préparer le dossier ; les recours judiciaires permettent d’obtenir réparation.

Les décisions de justice se multiplient et les consommateurs obtiennent désormais gain de cause lorsqu’ils sont bien accompagnés.
L’essentiel est d’agir tôt, de conserver les preuves et de ne pas rester isolé.

Vous pensez avoir été trompé lors d’une installation photovoltaïque ? Vous n’êtes pas seul. Notre cabinet analyse gratuitement votre dossier et vous aide à faire valoir vos droits.

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